Initié par les plus grandes compagnies de croisières, le concept de « slow cruise » est de plus en plus prisé des voyageurs. Les amateurs ne se laissent pas dissuader par les prix pour réserver leurs prochaines vacances.
Le monopole des gros paquebots en Méditerranée ne durera plus longtemps puisque les plus grandes compagnies, dont la Compagnie du Ponant, proposent déjà le concept de « slow cruise » ou croisière lente dans la région. Des navires de taille humaine, des destinations moins fréquentées, mais d’une grande beauté, des excursions pour groupes plus restreints ainsi que des escales plus longues constituent la recette du succès de ces offres qui commencent à percer sur le marché. Offrant plus d’intimité et plus de temps pour apprécier les merveilles des étapes visitées, ces traversées ont encore un bel avenir devant elles puisque même leurs tarifs assez élevés ne rebutent pas les voyageurs.
Sur le marché français, deux compagnies semblent se tailler la part du lion dans le secteur du « slow cruise » : MSC Croisières et Costa Croisières. Cette dernière, avec ses offres neoCollection, propose des navires pouvant embarquer environ 750 passagers. Elle a d’ailleurs enregistré une hausse du nombre de ses réservations pour l’année 2015, à l’instar de ses concurrents. Le troisième armateur le plus compétitif du marché, Croisières de France, peut quant à lui se targuer d’avoir quasiment doublé le nombre de ses passagers en l’espace d’un an. Privilégiant de petits navires pour une expérience de voyage plus intimiste, l’enseigne attire les croisiéristes grâce aux activités plus nombreuses et aux excursions plus riches en cours d’escale.
Voyant l’énorme engouement pour cette formule, les géants de la croisière commencent à lancer leurs propres produits. Destinée à une clientèle financièrement plus aisée, la croisière lente est plus rentable que les voyages « traditionnels » à bord de gros paquebots. En effet, si ces bâtiments sont capables d’embarquer des milliers de passagers, ils offrent des performances moyennes en termes de services. Cela pourrait être dû au fait que la catégorie de voyageurs habituellement intéressée dispose d’un pouvoir d’achat limité.